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Playtime est un Film franco-Italien réalisé par Jacques Tati, tourné entre 1964 et 1967 et sorti en 1967.
Synopsis
Playtime est organisé en six séquences, reliées entre elles grâce à l'utilisation de deux personnages qui se croiseront au cours du récit : Barbara, une jeune touriste américaine en visite à Paris et
M. Hulot, qui a un rendez-vous avec un personnage important. Les séquences sont les suivantes :
- À l'aéroport : un groupe de touristes américaines arrive à Orly et découvre un Paris futuriste fait d'immeubles de verre et d'acier, froids et impersonnels.
- Les bureaux : M. Hulot attend un rendez-vous important, mais il se perd dans un dédale de bureaux et finit par se retrouver dans une exposition.
- L'exposition des inventions : M. Hulot et les touristes américaines découvrent de nouvelles inventions, dont une porte silencieuse et un balai équipé de phares.
- Les appartements-vitrine : À la nuit tombée, M. Hulot rencontre un camarade de régiment qui l'invite dans son appartement ultra-moderne.
- Le Royal Garden : M. Hulot, qui a échappé à son ami, se retrouve à l'inauguration du restaurant Royal Garden en compagnie des touristes américaines. Mais les travaux sont à peine finis et le club de nuit chic connaît quelques problèmes de mise au point. Le petit matin se passera dans un café-bar non loin de là dans les éclairages de la ville.
- Le carrousel des voitures : Dans un ballet de voitures, le car des touristes américaines reprend la route de l'aéroport.
Commentaire
Échec commercial à sa sortie, il est considéré par beaucoup comme le chef-d'oeuvre du cinéaste. C'est un film ambitieux dans la forme. Tati ayant reconstitué la ville moderne entière sur un terrain au coeur du Bois de Vincennes, voulait transformer ces studios de plein air en école de cinéma. Les autorités ne lui laissant pas l'occasion d'y rester et le chassant, il jettera son manuscrit sous les décors s'écroulant sous les coups des démolisseurs.
Du fait de l'échec commercial et du coût énorme du film, Tati a dû faire un autre film (Trafic) pour se renflouer.
Fiche technique
Distribution
- Jacques Tati : M. Hulot
- Barbara Dennek : la jeune étrangère
- Jacqueline Lecomte : l'amie de l'étrangère
- Valérie Camille : la secrétaire de M. Lacs
- France Rumilly : la vendeuse de lunettes
- Laure Paillette : première dame à la lampe
- Colette Proust : deuxième dame à la lampe
- Erica Dentzler : Mme Giffard
- Yvette Ducreux : la demoiselle du vestiaire
- Rita Maiden : la compagne de M. Schultz
- Nicole Ray : la chanteuse
- Luce Bonifassy : cliente du Royal Garden
- Evy Cavallaro : cliente du Royal Garden
- Alice Field : cliente du Royal Garden
- Eliane Firmin-Didot : cliente du Royal Garden
- Ketty France : cliente du Royal Garden
- Nathalie Jam : cliente du Royal Garden
- Olivia Poli : cliente du Royal Garden
- Sophie Wennek : cliente du Royal Garden
| - Yves Barsacq : l'ami de M. Hulot
- Jack Gauthier : le guide
- Henri Piccoli : le monsieur important
- Léon Doyen : le portier
- Georges Montant : M. Giffard, chef de service
- John Abbey : M. Lacs
- Billy Kearns : M. Schulz
- Reinhart Kolldehoff : le directeur allemand
- Grégoire Katz : le vendeur allemand
- Marc Monjou : le faux M. Hulot
- Tony Andal : le chasseur du Royal Garden
- André Fouché : le directeur du Royal Garden
- Georges Faye : l'architecte du Royal Garden
- Michel Francini : le maître d'hôtel du Royal Garden
- François Viaur : un serveur du Royal Garden
- Marie-Pierre Casey : la caissère du Royal Garden
- André Badin
- Madeleine Bouchez
- James Campbell
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Autour du film
Le 70mm
Le film est un des rares films français à avoir été tourné en
70 mm. À ce sujet Tati s'explique ainsi dans le dossier de presse de l'époque :
« Si je tourne en super 8, je vais filmer une fenêtre, en 16 mm je vais en avoir quatre, en 35 mm je vais en avoir douze et en 70 mm, je vais avoir la façade d'Orly. »Ceci lui permet de montrer la démesure de l'architecture par rapport à l'homme.
C'est aussi pour lui, un moyen de faire participer le spectateur, le 70mm permet d'« ouvrir une fenêtre, une baie sur ce qui nous entoure, que les gens se parlent carrément, se montrent les endroits, les objets : - Tiens regarde là, regarde... - Quoi ? - T'as vu, regarde là, y a un avion qui fond » (citation extraite des Cahiers du cinéma de septembre 1979).
Restauration
Le film a été restauré en
2002 par François Ede. Cette opération a coûté plus de 800 000 euros.
Playtime ou l'opéra des jours heureux
Francis Lemarque écrivit ultérieurement des paroles sur le thème principal qu'il avait composé pour le film. Cette valse s'intitulera
L'Opéra des jours heureux et sera interprétée par
Juliette Gréco. La chanson donnera son nom au
super 45 tours de Gréco paru en janvier
1968 :
<poem> Je vais te chanter l'opéra des jours heureux Au coin d'une rue rien que pour nous deux, Sans un musicien pour m'accompagner dans mon refrain, Sans un comédien pour réciter ton rôle et le mien. </poem>
Voir aussi
- Play Time, un film de Jacques Tati, un livre de François Ede et Stéphane Goudet aux Cahiers du Cinéma, direction artistique de l'ouvrage : Macha Makeïeff, 2002
- Les Films de mon oncle de Jérôme Deschamps, société propriétaire des documents, des photos et des photogrammes de Play Time et des films de Jacques Tati
Liens externes
Notes